Conseil général du 19.06.2023

Conseil général du 19.06.2023

Retrouvez les interventions du PLR Monthey:

Compte 2022

Entrée en matière: Le groupe PLR a étudié le budget 2023 et la planification financière 2023-2026 avec attention. Nous tenons tout d’abord à remercier les services communaux qui oeuvrent tout au long de l’année, ainsi que la commission de Gestion pour la qualité et la précision de son travail. Nous sommes encore dans un cycle d’investissements conséquents, qui devrait se terminer en 2026, et dans cette logique, le budget est cohérent. Le groupe PLR accepte à l’unanimité l’entrée en matière, et posera quelques questions lors de la lecture de détail.”

Développement de l’interpellation de Mme Caroline DAYEN intitulée : « Parkings d’échange (P+R) dans le Chablais – Etude de planification intercantonale ? ».

” La même interpellation a été déposée par le PLR au Conseil national, au Grand Conseil et au Conseil général de Collombey-Muraz. Nous avons pris connaissance avec inquiétude du rapport Parkings d’échange (P+R) dans le Chablais, Etude de planification intercantonale, daté d’octobre 2022.
Etude commandée conjointement entre le service de la mobilité du Canton du Valais, de Vaud et de Chablais Région. Au terme de cette étude, Chablais Région arrive à la conclusion que le développement des transports publics dans le Chablais aura pour conséquence de réduire considérablement la demande en place de stationnement à proximité des gares CFF importantes (Aigle, Bex, Villeneuve) et propose dès lors de réduire le nombre de places P+R.

À titre d’exemple, il est proposé de supprimer jusqu’à 218 places des 351 que comptent le P+R d’Aigle, ou 59 des 80 du P+R de Bex, estimant que les pendulaires se contenteront à terme de parking relais à proximité de chez eux. De notre point de vue, cette approche relève d’une vision déconnectée de la réalité des citoyens du Chablais valaisan. Si l’on salue les efforts qui ont été menés pour améliorer la desserte des TPC, force est de constater qu’un pendulaire ne saurait décemment être contraint de se garer du côté valaisan de la région, pour emprunter ensuite un bus ou l’AOMC, afin de se rendre enfin à Aigle ou à Bex pour prendre le train. La multiplication des changements sur le parcours, la perte d’autonomie et de confort seront des facteurs rédhibitoires pour ceux qui s’astreignent encore aujourd’hui aux transports publics.
Nous sommes convaincus qu’une telle politique encouragera indubitablement les utilisateurs actuels des transports publics à revenir à d’anciennes habitudes de transport individuel. La qualité de vie des habitants du Bas-Valais s’en trouvera impactée négativement.
Pour notre groupe, il est indispensable de rejeter toute réduction de l’offre P+R, du moins tant qu’une connexion directe des chemins de fer ne sera pas assurée du côté valaisan du Rhône.
Dès lors, nous vous demandons de bien vouloir répondre à nos interrogations :

  • Est-ce que le département a approuvé ce rapport, et fait siennes les conclusions
    de ce rapport ?
  • Est-ce que service de la mobilité est conscient de la perte de qualité de vie pour
    les citoyens du district qui découlerait indubitablement de la mise en œuvre de
    cette planification ?
  • Pouvez-vous exposer pour quelles raisons cette planification ne tient-elle pas
    compte des projets de développements de la ligne CFF du Simplon par Monthey
    ainsi que de la ligne Sud-Léman ?
  • Que pense la commune de Monthey de ces conclusions ?
  • Quel est le fonctionnement et quelles sont les missions de l’entité Chablais
    Région ? ”

Développement du postulat de Mme Aline CALOZ et Mme Diane CASPANI-THURRE intitulé : « Pour un Prix du Vivre-ensemble ? »

“J’ai le plaisir de vous présenter ce postulat que nous avons déposé avec ma collègue Diane Caspani-Thurre que je remercie au passage pour la collaboration. Le principe de ce postulat est simple : nous proposons de mettre en place un Prix pour récompenser et soutenir tous les types d’organisations qui œuvrent en faveur du vivre-ensemble. Le terme de « vivre-ensemble » a été choisi pour son sens large, il permet d’englober toutes sortes d’initiatives qui renforcent la cohésion sociale et améliorent la qualité de vie individuelle et collective à Monthey. Il peut s’agir d’activités adressées à une population spécifique ou accessibles à toute la population.
Plus concrètement, on parle là de toutes les activités socioculturelles qui tout simplement rassemblent, et permettent des moments de convivialité qui jouent un rôle de cohésion sociale. On peut penser notamment aux activités et projets qui renforcent les liens interculturels et intergénérationnels, aux organisations qui soutiennent des personnes en difficultés économiques et/ou sociales, ou encore aux initiatives citoyennes en faveur de la durabilité et de la protection de l’environnement.
Pourquoi mettre en place un Prix ? Parce que nous pensons que les associations et autres formes d’engagement social, de participation citoyenne, jouent un rôle essentiel pour une ville vivante et inclusive. La Ville de Monthey décerne déjà un Prix culturel qui récompense des artistes, et il y a les mérites pour les sportifs. Nous pensons que les groupes qui s’engagent et contribuent au vivre-ensemble méritent aussi d’être soutenus et mis en valeur. Un prix du vivre-ensemble permet deux choses : tout d’abord, offrir un soutien financier à des organisations qui reposent beaucoup sur le bénévolat et leur permettre ainsi de réaliser des projets, d’organiser des événements, ou juste de consolider leur organisation. Mais un Prix est aussi une récompense qui permet de mettre en valeur de telles initiatives et leur utilité publique et de les encourager.
Je rajouterai encore un point. La Ville de Monthey et Monthey Tourisme soutiennent déjà bien les sociétés locales via des subventions, en mettant à disposition des salles, ou encore en offrant de la visibilité aux événements organisés. Mais en cette période post-covid, certaines associations peinent à tourner, et notamment à trouver des bénévoles. La mise en place d’un tel prix pourrait être un coup de pouce bienvenu pour aider à relancer la participation à la vie associative locale.
Je vous encourage donc à accepter ce postulat, afin que la Municipalité puisse réfléchir à la mise en place d’un tel prix communal selon la forme qui lui paraît la plus pertinente, en ce qui concerne notamment l’éligibilité, le processus de candidatures et d’attribution du prix ou encore la communication autour de ce projet. “Je vous remercie toutes et tous pour votre attention et reste à disposition pour vos
éventuelles questions.”

Développement du postulat de M. David CARDOSO et Mme Caroline DAYEN intitulé : « MobiChablais, quelle suite?»

” MobiChablais est un service qui a été mis en place en 2018 et qui a été en développement constant depuis son lancement. Ce développement rapide a amené à des problématiques de jeunesse comme cela a été dit.

Aujourd’hui, on est en durée de pérennisation. Le but de cette durée de pérennisation, pour nous, pour le PLR Monthey-Choëx, c’est d’améliorer le service, avoir une vision à long terme et mettre les usagers au cœur de cette vision. On veut vraiment que les usagers soient au cœur : que pensent-ils, qu’est-ce qu’ils
veulent ? On pense qu’il y a vraiment une importance à anticiper l’avenir. Si on regarde d’autres projets, comme la gare de Lausanne, on voit que c’est le manque de vision qui amène aujourd’hui à un blocage. Si on agit toujours à la dernière minute en disant “on a besoin d’une nouvelle cadence”, on va se retrouver avec des goulets d’étranglement et on va être en retard sur le développement de notre mobilité et pas en adéquation avec la volonté des citoyens.
Le but de ce postulat, c’est de mettre les usagers au cœur, et donc les parties prenantes, sur 2 points : le développement fonctionnel et le développement systématique.
Le développement fonctionnel consiste à se demander “comment fonctionne le service ?”. Aujourd’hui il marche grâce à une application. Sans dire si elle est bonne ou mauvaise, je la prends en exemple pour expliquer ce qu’on pense par « une évolution avec les parties prenantes ». L’application, aujourd’hui, n’est disponible qu’en français, avec un délai de réservation de 30 minutes en fin de journée, de 15
minutes au milieu et les réservations sont non flexibles. Si on va voir les parties prenantes comme l’Office du tourisme, peut-être qu’elle nous dira qu’avec une volonté touristique, avoir une application en français est un frein important. Les usagers diront par exemple qu’une réservation non flexible, c’est-à-dire que si vous voulez réserver à 29 minutes et 59 secondes, qui m’est arrivé lundi pour la séance du PLR, vous ne pouvez plus.
Plus on discute avec les usagers, avec les citoyens et citoyennes qui font la mobilité et qui veulent la mobilité à Monthey, plus on peut savoir quelle est la meilleure manière pour que le service fonctionne. Aujourd’hui on a un projet qui s’est bien développé, le travail a été bien fait et se pérennise, mais c’est important maintenant de voir plus loin. Plus loin, parce que MobiChablais, dans la commune de Monthey,
s’insère dans un système.
Qu’est-ce qu’on veut pour MobiChablais ? Si on veut qu’il soit un simple mode de mobilité supplémentaire, comme c’est le cas, avec des cadences normales de parcours ; la ville s’aligne aujourd’hui à cette volonté. Mais si on veut créer un transfert modal entre les voitures et les bus, on va avoir besoin de plus de cadence, plus de parcours. Mais ça doit venir des usagers : est-ce qu’ils veulent vraiment un transfert modèle ? Est-ce que les Choëlands veulent un bus toutes les 15 minutes pour ne plus prendre la voiture pour faire les commissions ? Si c’est le cas, il faut réfléchir aussi dans l’urbanisme de notre ville : est-ce qu’on veut garder la petite ceinture, l’Avenue de la Gare ouverte ?

Ce sont des questions auxquelles je ne peux pas répondre, c’est pour ça que c’est un postulat de réflexion. Le but n’est pas de se substituer à l’exécutif, mais de donner les outils à l’exécutif pour qu’il puisse faire évoluer le projet vers une vision à long terme qui va avec les usagers et les parties prenantes et non uniquement avec des politiques ou des études universitaires. Quand bien même les études universitaires sont bien, si l’on n’a pas de discussion avec les usagers directs, on est parfois en séparation totale entre ce que les gens veulent et ce qu’on propose. C’est là que notre postulat intervient et que j’estime qu’il est pertinent. Si on a vraiment une vision à long terme, basée sur les usagers, sur les parties prenantes, sur les gens qui font la société à Monthey, les citoyens et les citoyennes, on aura vraiment plus de crédibilité et de légitimité lorsqu’on a des décisions politiques.
À la COGEST on atteint 1,7 millions alors qu’on avait prévu 1,4 voire 1,2 millions. Si dans le futur, on a 2 ou 3 ou 4 millions, c’est plus facile de justifier si on sait qu’on a fait un projet pour les citoyennes et pour les citoyens, c’est-à-dire pour les gens qu’on est censé représenter.
Avoir un projet à long terme, c’est avoir un projet stable : on sait où on va, on sait ce qu’on veut. Et avoir un projet stable c’est avoir un développement serein dans un monde à flux tendu. On a eu des problèmes pour trouver des chauffeurs, des véhicules parce qu’on fait tout à la hâte. Le système s’est développé vite donc on n’a pas pu anticiper. Si on sait que dans 10 ans on a besoin de 10 véhicules, 100, 200 chauffeurs, ce sont des choses qu’on peut anticiper.
Le but, c’est d’apprendre de nos erreurs pour améliorer l’avenir, pour avoir une vision à long terme pertinente. On sait que c’est en adéquation avec les citoyens et les citoyennes et aussi les usagers de la mobilité, ceux qui font et qui utilisent la mobilité à Monthey et même dans le Chablais.”

retrouvez tout le PV du CG ici: https://www.monthey.ch/data/dataimages/Upload/_Officielle/Conseil%20general/PV/2023/2023.06.19-PV-definitif-avec-annexes-approuve-par-le-CG.pdf